Le 1er mai est en France, un jour férié obligatoirement chômé. Le jour de la fête du Travail, il est donc, sous peine de sanctions, interdit de travailler sauf pour les activités considérées comme « essentielles ».

 

Et cela aboutit à des situations kafkaïennes : un établissement de restauration rapide (fast food) pourra ouvrir tandis que son voisin boulanger qui s’aventurerait à faire travailler ses salariés encourt de lourdes amendes, en cas de contrôle.

Et que dire des fleuristes et des jardineries qui bénéficiaient, jusqu’à présent, d’une forme de tolérance, qui semble aujourd’hui remise en cause alors que, dans le même temps, la vente à la sauvette du muguet prospère en toute impunité, hors de tout cadre fiscal et social ?

Ces incohérences pénalisent les entreprises de proximité, celles qui créent de l’emploi et font vivre nos centres-villes.

La CPME demande une réforme de bon sens : permettre à ceux qui le souhaitent de travailler le 1er mai, dès lors qu’un accord d’entreprise ou de branche le prévoit – comme c’est déjà le cas pour les autres jours fériés.

 

Réaction de notre Président CPME 31 , Nicolas Durand

 

“Selon la constitution, chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi. Or, aujourd’hui le droit fondamental de travailler est singulièrement attaqué, qu’il s’agisse du travail du dimanche ou de celui du 1er mai.

Il est donc urgent de fixer un cadre réglementaire adapté, qui permette un exercice serein par les acteurs concernés, qu’ils soient employeurs ou salariés. Car pourquoi certains secteurs d’activité peuvent travailler ces jours-là, et pas d’autres ? Cette incohérence, fondée sur des critères désuets, crée une inégalité de traitement profondément injuste.

 

À l’heure où les marges des entreprises s’affaiblissent, où le pouvoir d’achat baisse et où le besoin de travailler est de plus en plus fort, ne devrait-on pas laisser plus de liberté aux acteurs du dialogue social ?”